COVID19 : LE CHAUFFEUR ET LA SOEUR DE DEUX VICTIMES RÉCENTES INFECTÉS

Loin de moi la prétention de me réjouir de l’infection au Coronavirus des uns et des autres. Non, bien loin s’en faut. Je ne fais pas non plus de dénonciations en révélant les cas confirmés et suspects. Le coronavirus n’est pas une maladie honteuse. C’est une pandémie. Il n’y a même pas de maladies à caractère honteux. Tout est lié à notre destin.
Je suis un croyant: musulman pratiquant. Je ne pourrais ni ne saurais me réjouir du malheur de mon prochain. Le gouvernement a mystifié la pandémie du Coronavirus en Guinée, en occultant les cas des hauts cadres de l’Etat qui sont les plus touchés et ceux des banques locales. Cela crée une psychose au sein de la population qui pense qu’être victime de coronavirus est un motif de déshonneur. Cette triste réalité, doublée de la sous-évaluation des résultats des tests dans les statistiques officielles, provoquent des sentiments de retenue et de méfiance au sein de la population.
Pour ma part, je reçois toujours des menaces ouvertes et /ou anonymes. Je ne m’en préoccupe pas. Tout le monde comprendra tôt ou tard que révéler les résultats des tests et mettre en garde les proches des personnes infectées concourent à rompre la chaîne de contamination. La preuve? Les familles de Madame Doussou Dounoh des Impôts et de son cousin Victor Traoré de la Police, récemment morts tous les deux de Covid-19, ont proféré toutes sortes de menaces contre moi. Après, c’est le gouvernement qui m’a donné raison à travers un communiqué officiel. Aujourd’hui, la situation est déplorable dans les familles de Madame Doussou Dounoh et de Victor Traoré.
Tenez ! Le chauffeur de Madame Doussou Dounoh et la soeur de Victor Traoré, qui s’appelle Mama Kalas Traoré (Journaliste), qui ont eu des contacts physiques avec ces victimes, sont tous infectés et hospitalisés à Donka.
Félicitations à Mama Kalas Traoré, qui a posté, elle-même, ce mardi soir, sa positivité au Coronavirus. Il faut que le gouvernement change de stratégie, sinon nous allons droit dans le mur.
Mandian SIDIBE
Journaliste exilé à Paris